En route vers Pâques ! 5ème Dimanche de carême : Jn 8,1-11

Le carême, un chemin ouvert à une vie nouvelle toujours possible...

Jésus commence sa journée par la prière : Mont des Oliviers, Temple : l’essentiel pour lui est de demeurer en communion avec Dieu, son Père, fidèle à son Projet d’Amour pour les hommes.

Comme le peuple venait à lui, « Il s’assit et se mit à enseigner… » Soudain, les scribes et les pharisiens amènent une femme surprise en flagrant délit d’adultère. Elle est mise « au milieu », au centre, exposée au regard de tout le monde… La loi ordonne la lapidation d’une telle femme. (On peut se demander où est passé l’homme complice, aussi coupable que la femme dans cette affaire ?!).

 « Et toi, que dis-tu ? » Question pour mettre Jésus à l’épreuve, afin de pouvoir l’accuser.  A vrai dire, ce n’est pas d’abord la femme qu’ils visent, mais bien Jésus lui-même qu’ils veulent à tout prix faire disparaître ? Jésus connaissant leur pensée ne répond rien : « Il s’était baissé et, du doigt, il écrivait sur la terre.» Quelle finesse ! Suspens pour tout le monde…

« Jésus se redressa et dit : « Celui d’entre vous qui est sans péché, qu’il soit le premier à lui jeter une pierre. » Voilà une phrase clé qui met chacun face à sa propre conscience !
Il est si facile d’accuser les autres et nous le faisons si souvent ; de voir la paille dans l’œil de son voisin, de sa voisine, alors que nous ne voyons pas la poutre qui est dans notre œil. « Il se baissa de nouveau et il écrivait sur la terre. » Jésus ne veut humilier personne. Il est venu, non pour « condamner », mais pour sauver tous les hommes. Eux, après avoir entendu cette parole s’en allaient, un par un, à pas feutrés sans dire un mot…

« Jésus resta seul avec la femme. Il se redressa et lui demanda :  personne ne t’a condamnée ? Personne, Seigneur.
                                 Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus. »

Une nouvelle vie s’offre à cette femme profondément libérée par la présence, le regard, et les paroles de Jésus. Seul le pardon de Dieu peut permettre d’aller plus loin, de renaître à la vraie Vie, à l’Amour qui nous vient de Dieu par le Christ…

        «  Ne vous souvenez plus des événements anciens,
 ne pensez plus aux choses passées.
Voici que je vais faire une chose nouvelle : déjà elle pointe, ne la voyez-vous pas ? « 
Is. 43,18-19

 Mon dernier mot, je l’emprunte à notre pape François : « Laissons-nous surprendre par Dieu. Il ne se lasse jamais d’ouvrir la porte de son cœur pour répéter qu’il nous aime et veut partager sa vie avec nous. »  Pape François : Le Visage de la Miséricorde – 11/04/15

                                                                                                                                     Sœur Marie-Bosco