Ce Samedi Saint n’est évidemment pas un hasard si une telle journée se trouve au milieu du Triduum pascal. La Semaine sainte se présente comme une période de deuil, d’un deuil peu commun car chacun, en ce jour, est confronté de façon terrifiante à la perte.


Dans le Stabat Mater de Francis Poulenc, les plaintes déchirantes traduisent mieux que toute parole le séisme qui frappe l’entourage de Jésus. Marie, sa Mère, a assisté, impuissante, à la mort se son Fils supplicié, des disciples ont fui, les autorités religieuses ont considéré cela comme un juste châtiment.

Immense désarroi provoqué par toutes ces multiples pertes ! Aucun moyen, dès lors, de fuir devant ces trois évidences : – l’échec existe, la perversion de la liberté existe, la mort existe !

               Pour ce jour, l’ESPERANCE de chacun est profondément sollicitée en vue d’un difficile travail contre l’absence. Mais il était impossible que Jésus connaisse la corruption du tombeau. Comme les femmes, attendons que se termine SILENCIEUSEMENT le sabbat !
                                                              Sœur Reine Marie