En ce jour, Jésus entre à Jérusalem, humble et monté sur un ânon, au milieu d’une foule en liesse et qui l’acclame : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. » (Luc 19,38)

Mais quelques jours plus tard, cette même foule n’est pas prête à suivre Jésus : entrainée par les grands-prêtres et les chefs du peuple, elle réclame sa condamnation à mort. Jésus, « envoyé dans le monde pour faire la volonté du Père » demeure en ces moments tragiques fidèle et dans l’obéissance à son Père. « Comme un agneau qu’on mène à l’abattoir, il n’ouvre pas la bouche. »

En cette année jubilaire méditons Jésus dans sa passion et laissons résonner en nous la finale de l’homélie du Père Patrick CHAUVET pour le dimanche des rameaux 2020.

« Au début de cette Semaine Sainte, ce silence de Dieu est espérance. L’espérance n’est pas un mystère d’héroïsme, mais la vertu de l’abandon et de la confiance. S’abandonner à Dieu ne consiste pas à souffrir avec courage, ni même à souffrir tout court, mais à accepter d’avoir peur de souffrir. L’espérance ne consiste pas à franchir un obstacle mais à être parfois écrasé par lui. L’espérance ne consiste pas à déployer de la vertu, mais à voir peut-être toute notre vertu mise en déroute, et à l’accepter avec amour. Et pour accepter avec amour d’être sans force, ce n’est pas de la force qu’il faut, c’est de l’amour ;  et cet amour vient de Dieu. Car seul l’amour peut nous relever de nos chutes et de nos tombeaux.

En cette célébration qui ouvre la Semaine Sainte, puissions-nous dire en nos cœurs, avec la petite Thérèse de Lisieux : Notre folie à nous, c’est d’espérer. »

Sœur Anne Claude