Quelques aspects m’ont particulièrement marquée au cours de cette retraite à partir d ’un texte si large et si dense de notre pape François.
J’ai entendu l’appel à me convertir sans cesse à la fraternité ouverte, du local à l’universel.
La question profonde m’est posée : « De qui suis-je le prochain ? » de mon frère au Costa Rica ou de ma sœur assise à la table et à qui je ne laisse pas le droit à la parole : des deux, bien sûr !

Avec le développement du numérique, il faut nous mettre en garde contre l’illusion de la communication. L’internet ne peut remplacer les vraies relations interpersonnelles. La culture de la « Rencontre » se concrétise par des gestes physiques, des expressions, des silences, le langage corporel, voire du parfum, les tremblements de mains, le rougissement, la transpiration … (N°42-4 Fratellini Tutti )

Un autre aspect me semble important « : La vie n’est pas un temps qui s’écoule mais un temps de rencontres ». (N° 66 Fratelli Tutti), référence à Mt 7, 12 « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faîtes-le vous-mêmes pour eux », nécessitant le « cœur ouvert » avec les quatre mots qu’a souligné le pape François : Accueillir, protéger, promouvoir, intégrer.

Me convertir à la fraternité est un chemin de toute une vie. Des conflits sont inévitables mais il me faut repartir de la vérité. La réconciliation nécessite le pardon qui n’est pas l’oubli.

Si nous voulons une fraternité ouverte, du local à l’universel comme le pape nous le recommande, que de réflexions et d’appels à poursuivre dans la prière pour un bon discernement, pour vivre l’Evangile inspirant cette encyclique ainsi que notre retraite.

                                                             Sœur Isabelle.