Notre méditation de ce jour se fait devant un tableau de Rembrandt représentant l’accueil du Père au retour de son fils, qui a perdu tout son héritage dans une vie de débauche. Ce tableau est peint à partir de l’Evangile de Luc (15, 1-3.11-32).
Ce fils, à qui le Père donne vêtement de fête, anneau de l’alliance, sandales pour continuer le chemin, et pour qui il organise un festin pour fêter son retour, est alors restauré dans sa dignité de fils. Depuis son départ, le Père n’a cessé d’espérer en lui et Il lui redonne tous ses attributs de fils. N’est-ce pas l’illustration des paroles de Josué dans la première lecture : « Aujourd’hui, j’ai enlevé de vous le déshonneur de l’Egypte » ?
Notre Dieu reste fidèle à sa promesse : avec les fils d’Israël entrés dans la terre promise et qui en mangent les fruits ; avec chacun de nous, ses enfants, dont Il respecte la liberté et ne cesse d’attendre le retour, ne se laissant pas décourager par nos refus, nos rejets, notre indifférence.
Il espère toujours en celui qu’Il a créé à son image. Son amour, créateur et recréateur, ouvre un avenir toujours nouveau. Son espérance en l’homme fonde la nôtre et la nourrit. Le Père Paul Baudiquey, prêtre du diocèse de Besançon, avait raison de dire : « Les vrais regards d’amour sont ceux qui nous espèrent. »
Sœur Anne Claude