Cinq religieuses en retraite dans l’ancien couvent de la Compassion, à St Firmin.
Après une vie active donnée, une présence de vie qui continue près de Notre Dame de SION.

Dans leur grande salle à l’étage de l’ancien couvent des Sœurs de la Compassion de Saint Firmin, cinq Sœurs de l’Alliance se rassemblent autour de la table qui donne sur les jardins et sur l’EPHAD gérée par ACIS France. « Nous sommes une communauté de présence » expliquent ces religieuses, âgées de 77 à 90 ans.

Elles étaient infirmière, aide-soignante, cuisinière, en Lorraine et surtout en Franche-Comté, Besançon, le Doubs, Villersexel en Haute Saône, Chatel dans le Jura.
Venue rejoindre Sr Hélène, bien connue à Sion pour sa participation à l’équipe d’accueil du Sanctuaire, la petite communauté de St Firmin n’a pas reçu de mission particulière de leur congrégation, mais à leur âge, ces religieuses sont libres… de vivre à leur rythme, dans leur environnement, des liens alimentés par leur vie de foi, auprès des personnes qu’elles côtoient au pied de la colline ou sur le Sanctuaire de Sion.

Ces femmes joviales et dévouées affichent un sourire franc par toute leur vie, l’allure encore jeune. Elles avouent avoir vécu des mutations. Pour certaines, venir en Lorraine fut un déracinement. L’Alliance, leur nouvelle congrégation a été créée en 2002 pour regrouper sept anciens instituts religieux : des petites congrégations, essentiellement rurales, avec des charismes orientés vers les pauvres, les malades, les orphelins, une pastorale dans la proximité et la simplicité avec les plus fragiles, en milieu paysan ou ouvrier. Elles ont aimé ce service des gens.

Seule, Sr Marie-Julien, infirmière nancéienne (Ste Enfance de Marie) n’a pas eu à s’éloigner de la Lorraine. Bien enracinées dans leur Franche-Comté, après une longue vie au service des autres, Sr Colette, Haut-Saônoise, Sr Marie Reine, Jurassienne de Châtel, Sr Gisèle du Doubs, et même Sr Hélène de Villersexel, qui a été missionnaire en Afrique, reconnaissent la difficulté de se retrouver loin des leurs et de leur vie active toute donnée. De la Lorraine on connaissait seulement la chanson : « En passant par la Lorraine » sourit Sr Marie-Reine. Aujourd’hui, elles viennent à Sion, à la messe, en semaine avec nos sœurs clarisses, et le dimanche à la basilique.
« Sion est un phare » pour nos villages et pour la région ! Cette nouvelle terre où elles sont présence et témoignage du message évangélique par leurs vies données, comme lorsqu’elles rencontraient les paysans, ouvriers de leur région. La campagne lorraine est belle : on y apprécie le calme et le silence. Chaque rencontre ravive parfois quelque chose de la foi.


Ces rencontres au fil des jours, élargissent les liens noués personnellement avec les résidents et le personnel de l’EHPAD, Car si elles n’ont pas de feuille de route, à St Firmin ou à Sion, les sœurs ont vite trouvé leur place auprès des gens du Saintois. Elles aiment être associées aux activités de l’EHPAD. Dans « la simplicité d’une séance de tricot », dans les récits d’Afrique, ou dans un simple bavardage en passant. Une présence discrète et naturelle qui est présence d’Eglise.

Les sœurs se retrouvent chaque jour, dans la chapelle rénovée de l’EHPAD ou dans l’oratoire de la communauté pour porter dans la prière tout le peuple de Dieu et toutes les familles rencontrées.

Marie Thérèse Colin