Chaque année, les chrétiens font mémoire de tous les saints. La Toussaint est une fête à la fois lumineuse et recueillie, marquée par le souvenir, mais aussi par l’espérance. Elle n’est pas à confondre avec la commémoration des défunts du 2 novembre. La Toussaint est avant tout la fête de tous les saints, connus et inconnus, ceux qui ont contemplé, cherché à vivre dans la fidélité, la bonté et l’amour de Dieu. Elle nous rappelle avant tout que la sainteté n’est pas un privilège réservé à quelques élus, mais à tous les baptisés. Une invitation adressée à chacun de nous pour se laisser transformer par la grâce de Dieu dans la vie quotidienne.

La tradition chrétienne nous enseigne que les saints ne sont pas des êtres parfaits de naissance, mais des hommes et des femmes qui ont laissé la lumière de Dieu transformer leur vie.

Ils sont les témoins de l’espérance, les exemples concrets d’un amour vécu au quotidien. Leur existence, souvent marquée par l’humilité, la souffrance et le don de soi, nous montre que la sainteté peut se vivre dans les gestes de tous les jours : un regard bienveillant, un acte de charité, un pardon accordé, une main tendue…

La Toussaint unit la mémoire et l’espérance : la mémoire de ceux qui nous ont quittés, qui contemple la gloire de Dieu et l’espérance d’une vie plus grande, d’une communion qui dépasse la mort. C’est une fête de lumière en plein cœur de l’automne, lorsque la nature elle-même semble s’endormir. Elle nous invite à croire qu’au-delà des feuilles qui tombent et du temps qui passe, il existe une vie qui ne meurt pas, une lumière que rien ne peut éteindre, la béatitude éternelle.

Elle nous appelle à regarder notre vie autrement, à y reconnaître la beauté du quotidien et la présence discrète de ceux qui continuent de nous accompagner, dans la Lumière divine.

Sœur Estelle