Aujourd’hui, je rends grâce à Dieu parce que j’ai pu mettre en pratique ces paroles du livre de vie p.11: A la suite du Christ, nous sommes envoyées vers cette humanité aimée de Dieu. Nous voulons rendre visible, par notre consécration et par notre proximité avec toute personne, l’Alliance éternelle et vivante de notre Dieu.
C’est ce que j’ai vécu dans la communauté que je viens de quitter et où j’avais été envoyée en mars 2006. Le même jour que moi arrivaient trois autres Sœurs pour renouveler cette communauté existante et signifier ainsi que c’est possible de vivre ensemble à cause de Jésus. Cette communauté priante, accueillante à tous, où chacun était reçu avec le sourire – « le sourire transfigure », dit une philosophe – m’a procuré beaucoup de joie. Et les personnes nous le rendaient bien, ce sourire. Cela m’a permis de donner le meilleur.
La communauté paroissiale était elle aussi très vivante, et pour chacune de nous, comme une famille élargie. Les liens entre les personnes, l’amitié partagée, tout cela c’est précieux. C’est ainsi que nous participons à la construction de l’Église faite de pierres vivantes.
Pendant 15 ans, avec une paroissienne, j’ai accueilli les familles en deuil, proches où loin de l’église dans le respect des personnes telles qu’elles sont, l’écoute, accompagnée d’une parole d’espérance. Je suis restée aux côtés des catéchistes, les soutenant dans leur mission. La foi permet de durer dans ce service.
Soutenir ce qui existe, encourager les uns et les autres, c’était notre souci ; c’était ma manière de suivre Jésus à Bourbonne, et j’y ai trouvé de la joie. Que de fêtes liturgiques ou familiales vécues ensemble ! Et je n’oublie pas les amis de l’Alliance.
Nous aimions aussi, en communauté réaliser le travail d’année envoyé par les sœurs du conseil et nous étions heureuses d’en voir la remontée aux assemblées annuelles. Pour toutes ces raisons, avec Marie, je peux chanter « Magnificat ».
Sœur Claude