Je vous salue, mes fils et mes filles, au nom du Seigneur qui nous a aimés, je vous souhaite la paix.

Devant la grandeur et la richesse des desseins de Dieu à votre égard, je me réjouis extrêmement, plus que de toute autre chose, en voyant que vos âmes sont bénies et glorieuses, à cause de la manière dont vous avez reçu la grâce, le don spirituel implanté en vous. C’est pourquoi ma joie ne fait que grandir, par l’espérance que j’ai moi-même d’être sauvé, quand je vois que l’Esprit s’est véritablement répandu sur vous, jaillissant de cette source abondante qu’est le Seigneur. C’est ce qui m’a frappé lorsque je vous ai vus, après l’avoir tellement désiré.

Je suis intimement persuadé, pour vous avoir enseigné bien des choses, que le Seigneur s’est fait mon compagnon sur le chemin de la justice. C’est pour moi une obligation absolue de vous aimer plus que mon âme, car une grande foi et une grande charité habitent en vous, avec l’espérance de partager la vie divine. J’ai donc pensé que, si je prenais soin de vous transmettre une partie de ce que j’ai reçu, le service rendu ainsi à des esprits comme les vôtres me vaudrait une récompense. Je m’empresse donc de vous écrire brièvement afin que vous ayez, avec votre foi, la connaissance parfaite.

Les enseignements du Seigneur sont au nombre de trois : L’espérance de la vie, commencement et fin de notre foi ; la justice, commencement et fin du jugement ; l’amour, attestation pleine de joie et d’allégresse des œuvres accomplies dans la justice. […]

De la lettre attribuée à Barnabé