JEUDI SAINT

« J’ai ardemment désiré manger cette Pâque avec vous »
Cette bouleversante confession de Jésus que nous rapporte saint Luc, n’est pas enfermée dans le passé. C’est aujourd’hui que Jésus désire ardemment manger cette Pâque avec nous. Le passage de la servitude à la liberté est désormais celui de toute l’humanité, et ce passage, c’est Jésus lui-même dans sa mort en laquelle, le lendemain, il sera glorifié. Et là se trouve aussi le motif du désir ardent de Jésus. Le Jeudi Saint prépare au Vendredi Saint. Le banquet pascal révèle le sens de ce que le lendemain les disciples fuiront.
Le désir de Jésus est plus que de donner le sens : c’est de se donner lui-même. Au soir du jeudi, Jésus se donne déjà, totalement et librement. Tout est déjà donné : « Ceci est mon corps qui est pour vous. Prenez et mangez…» « Ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, il les aima jusqu’au bout», rapporte le quatrième Évangile. Ce « jusqu’au bout » est déjà donné et il s’accomplira dans la mort et la résurrection de Jésus. Vivre la liturgie du Jeudi Saint, c’est s’ouvrir à ce don pour passer avec Jésus ; mourir nous aussi, pour ressusciter nous aussi.
« Demeurez ici et Veillez avec moi » Après ce repas de la Cène, l’heure de l’épreuve approchant, le Christ se rend au jardin des Oliviers avec les apôtres pour veiller et prier. Le jeudi saint, l’Eglise célèbre la messe « En mémoire de la Cène du Seigneur », puis le Saint Sacrement est déposé au « Reposoir », l’autel est dépouillé, la croix est enlevée et voilée. C’est une nuit d’adoration, les fidèles s’unissent à la prière du Christ ce soir-là, en veillant auprès du Saint Sacrement jusque tard dans la nuit.
Jésus est le premier à 
Claudine